Le YOSEIKAN BUDO le code de vie et le rei-shiki nous gardent connectés avec l’essence des valeurs morales martiales qu’on transmit les grands Maîtres fondateurs.
SENSEÏ
Au sens philosophique, le senseï est «celui qui est né avant». Le senseï est l’enseignant principal d’un dojo. On doit respect au senseï qui par son expérience amène l’élève à progresser à travers son enseignement.
SEMPAÏ
«Ancien» d’un dojo. Il est normalement titulaire d’un haut grade et aussi parfois responsable d’un cours dispensé.
KOHAÏS
Jeune élève ou nouvel élève d’un dojo.
DOJO
Lieu (jo) pour l’étude de la voie (do), se dit de l’endroit où l’on étudie et où l’on s’entraîne à la pratique des arts martiaux. Le dojo est bien plus qu’une salle pour le budoka, il est un lieu de vie, de progression, un endroit où souffle un esprit. Le dojo n’a rien à voir avec un gymnase sportif ou une salle conventionnelle pour l’entraînement. Normalement, le dojo est construit de façon très précise, et chacun de ses quatre murs à une fonction particulière.
SHOMEN – KAMIZA
Côté supérieur et principal d’un dojo. C’est le côté où se place le senseï pour les saluts du début et de la fin du cours. Ce côté peut aussi être appelé « kamiza ». Ce mur est le cœur du dojo. Dans un dojo traditionnel japonais, on y retrouve un petit autel shinto où l’on vénère les divinités. Le sensei (celui qui est né avant) se place de ce côté, face à ses élèves. On peut également y trouver l’image du fondateur de la méthode travaillée, une citation ou encore une calligraphie qui exprime l’idéal, la philosophie et l’éthique du dojo.
SHIMOZA
Le shimoza est le côté situé en face du shomen. Les élèves se placent de ce côté, les débutants (kohaï) à la droite du sensei, et les plus gradés (sempaï lorsqu’ils ne sont pas chargés d’enseigner) à sa gauche.
JOSEKI
Le joseki est le côté supérieur situé à la gauche du sensei. Les assistants du sensei et les invités d’honneur se placent le long de ce mur pour saluer.
SHIMOZEKI
Le shimozeki est le côté opposé au joseki, donc, à la droite du kamiza. À l’époque, c’était le côté qui faisait office de porte pour entrer sur les tatamis.
REI-SHIKI
Le Rei-Shiki, est la manifestation physique et spirituelle de nos valeurs martiales. Le rei-shiki guide et dicte notre conduite, notre savoir-être. Il pourrait être traduit par le code «protocolaire» de la pratique des arts martiaux. Sans reï-shiki, il n’y a pas d’art martial.
Le reï-shiki régit les façons de saluer, les attitudes et les gestes à adopter et à proscrire, les règles et la ligne de conduite à suivre dans un dojo. Il dicte la façon de faire, d’agir et de comment vous comporter et vous maintenir dans le dojo. Il représente aussi le comment vous comporter vis-à-vis vos instructeurs et vos partenaires de travail.
Vous apprendrez les rudiments et les différents aspects du reï-shi tout au long de vos séances de cours en écoutant, en regardant et en observant comment font et comment travaille les anciens (sempaïs) du dojo. Les sempaïs vous serviront de guides, ne craignez pas d’aller au-devant d’eux pour vous informer ou pour travailler avec eux.
Le reï-shiki rappelle qu’il faut non seulement polir la technique, mais aussi polir l’esprit pour que le budoka exprime dans chacun de ses gestes et de ses attitudes la modération, la modestie, la dignité, la courtoisie et le respect d’autrui.
REI
Le salut est un geste d’une importance fondamentale dans la pratique des arts martiaux. En Yoseikan Budo, tout débute et se termine par un salut, l’arrivée et le départ du dojo, le début et la fin d’un cours, le début et la fin d’une séance de travail avec un partenaire.
Le salut est une marque de respect envers le dojo, le partenaire, le professeur, l’esprit du lieu, le sens même que l’on donne à ce que l’on va faire ou que l’on vient de faire. Le salut représente un des impératifs essentiels de la vie en communauté : le respect.
Se respecter soi-même et respecter les autres est la base d’une coexistence pacifique et harmonieuse. Le salut est une action fondamentale et revêt une grande importance philosophique dans la pratique du Yoseikan Budo, car il exprime une attitude intérieure et la volonté d’un comportement conforme à l’esprit du budo.
En plus du respect, le salut symbolise aussi:
- Le remerciement à son partenaire de travail
- La confiance
- L’échange
- L’amitié
Le Budoka doit saluer :
- En entrant et en sortant des tatamis (vers la kamiza)
- Au début et à la fin d’un cours
- Après une explication de l’enseignant (de groupe ou personnelle)
- Au début et à la fin de tout travail avec un partenaire
Il existe trois formes de salut:
1. Le salut debout (tachi-reï)
2. Le salut à genoux (za-reï).
3. Le salut avec les armes.
Salut debout – La façon de faire
Si le salut est fait debout (tachi-reï), le corps est placé très droit, les bras allongés sur les cuisses et les talons doivent se toucher en plaçant les pieds en « V » (musubi dachi). Au moment de saluer (reï), le pratiquant penche le corps vers l’avant et abaisse la tête en regardant le sol, se mettant ainsi en situation de vulnérabilité en signe de confiance et de respect. L’angle d’inclinaison du corps est d’environ 40° à 45° et la durée d’inclinaison est de 2 à 3 secondes. Au moment d’incliner le corps, il doit y avoir une expiration. Elle symbolise l’envie de donner, de se donner, de transmettre. Au moment de la relevée du corps, il doit y avoir une inspiration. L’inspiration, quant à elle, symbolise l’acceptation, le fait de vouloir recevoir d’accepter et d’apprendre les connaissances d’autrui.
Salut à genou – La façon de faire
Si le salut se fait à genoux (za-reï), en partant de la position debout, au moment de s’agenouiller (seïza), on doit premièrement déposer le genou gauche au sol et ensuite le genou droit. Une fois au sol, le corps doit être placé droit, avec les mains sur les cuisses, et les cuisses légèrement écartées (largeur de 3 poings fermés pour les hommes et 1 poing fermé pour les femmes). Au moment de saluer (reï), l’inclinaison du corps se fait en apposant simultanément les deux paumes de mains au sol de façon pyramidale, en évitant de décoller les fesses des talons et en respectant la même inclinaison (40° à 45°) et la même durée (2 à 3 secondes) que le salut debout (tachi-reï). Quand on se relève debout (kiritsu), on doit lever premièrement le genou droit, et ensuite le genou gauche. Lors des saluts, l’expiration et l’inspiration ne doivent pas être forcées, elles doivent être faites naturellement et entrer dans le cycle naturel de la respiration.
Au début, et à la fin du cours, nous nous plaçons en ligne droite et en silence pour faire le salut. Le salut exécuté de cette façon est une marque de respect envers nos partenaires de travail et les professeurs. La personne avec le grade le plus élevé (le sempai qui veut dire élève ancien, à ne pas confondre avec le titre honorifique de Sempai donné parfois à un professeur adjoint) annonce :
- Seïritsu : faire la ligne droite pour le salut
- Ki O Tsuke : se placer en mousoubi datchi
- Seiza : Se mettre à genoux
- Shihan Ni Reï : Salut au Maître lorsqu’il est présent (Maître Mochizuki)
- Shomen Ni Reï : Salut au Kamiza à la fin des cours seulement lorsque le maître est absent
- Sensei Ni Rei : Salut à l’instructeur
- Sempaï Ni Rei : Salut à l’ancien du dojo lorsqu’il est responsable du cours
- Otagaï Ni Rei : Salut collectif des élèves entre eux
- Kiritsu : Se relever
- Leï : Dernier salut collectif debout
N.B. : Le protocole du salut est appelé à varier tout dépendant de qui est l’instructeur de la séance
Comportement général du Budoka
Attitude à adopter
- Laissons notre égo à l’extérieur du dojo
- Nous considérons que participer à un cours est un privilège et non pas un dû
Pendant une explication
- On écoute en silence, et l’on porte attention aux énoncés et aux directives de l’enseignant. Faire répéter par manque d’attention constitue un manque de respect.
- Lors des explications de courtes durées, l’on peut rester debout ou l’on pose un genou au sol. Si l’explication est de plus longue durée, l’on doit se positionner en seiza (à genou), assis en « indien » (avec les jambes croisées), ou debout sur la bande de tatamis rouges près des murs (si vous ne pouvez vous asseoir pour des raisons de santé). Dans tous les cas, on doit se tenir le dos droit, les mains sur les cuisses (rappelez-vous que vous n’êtes pas dans votre salon).
Façon de travailler
- La pratique se fait en silence.
- On évite de corriger de façon exagérée ses partenaires de travail. Rappelez-vous qu’il n’y a qu’un seul enseignant dans le cours (on est soit enseignant, soit pratiquant, mais pas les deux à la fois). Laissons la chance aux autres d’apprendre de leurs erreurs et surtout à leur rythme.
- Ayez en tout temps conscience de votre environnement de travail. Certaines formes et méthodes de travail demandent plus d’espace que d’autres (ex. : aïkido). N’oubliez pas que vous n’êtes pas seul dans le dojo. Pour des raisons de sécurité, restez attentif pour éviter les blessures. Rappelez-vous que vous êtes responsable de la sécurité de votre partenaire de travail.
- Respectez les limites physiques et techniques de votre partenaire.
- Pratiquons de façon réaliste (honnêtement, sincèrement et avec conviction), car nos réactions en situations réelles dans la vie seront en fonction de votre entraînement et aussi de votre façon de travailler en salle.
Hygiène et tenue dans le dojo
- Les ongles coupés courts (mesure de sécurité)
- Le corps, les pieds et les mains doivent être propres
- Le kimono doit être propre et en bon état
- Le port de bijou n’est pas permis, bague, chaîne, anneau, collier, montre, épingle à cheveux sous aucune considération (par mesure de sécurité)
- Pas de gomme
- Bonne hygiène et odeur corporelle
Retard au cours
- Le retardataire doit attendre que le salut soit terminé ou que l’enseignant ait fini son explication et lui donne l’autorisation pour entrer sur les tatamis.
- Il faut saluer le kamiza et l’enseignement en charge avant d’intégrer le cours.
Pour sortir du dojo Par mesure de sécurité, sous aucun prétexte vous ne devez sortir du dojo sans en aviser l’enseignant