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Le Yoseikan Budo

Le YOSEIKAN BUDO

Un art martial vivant et un laboratoire de recherches en constante évolution

Le YOSEIKAN BUDO est un art martial qui a été créé à la fin des années 60 par le maître Hiroo Mochizuki. Il est un art martial d’origine japonaise qui allie la tradition à la modernité des sports de combat.

L’on peut qualifier le YOSEIKAN BUDO comme étant une méthode multidisciplinaire ou l’on y fait l’étude de la science du combat. Ainsi, L’école YOSEIKAN BUDO couvre un large éventail de techniques, mais également d’approches pédagogiques différentes. Au niveau technique, le pratiquant utilise l’onde de choc pour envoyer la puissance. Le YOSEIKAN BUDO est une méthode de combat des plus varié ayant une grande diversité technique.  L’on y travaille tous les aspects que l’on retrouve dans la pratique générale des arts martiaux, aussi bien les techniques à mains nues qu’avec arme. L’on y fait l’étude les techniques de percussion (frappe avec les pieds, les genoux, les mains, les coudes), les techniques de clefs sur les articulations (torsions, flexions et extensions), les techniques de projection, d’immobilisation, d’étranglement et aussi l’étude des armes traditionnelles (sabre, couteau, bâton long et court, nunchaku, tonfa, saï) et aussi d’armes plus modernes qui elles sont recouvertes de mousse.

C’est d’abord un sport qui favorise toutes les capacités physiques et mentales. La musculature est développée selon plusieurs axes : extension ou contraction, gauche et droite, force et souplesse, équilibre, vitesse. Afin de protéger le corps, les combats sont effectués avec des protections (gants, protège-pieds, tibias et casque) et tous les coups sont contrôlés.

Pour les combats d’armes, le YOSEIKAN BUDO utilise des armes constituées de tubes rigides recouverts de mousse pour amortir les chocs et prévenir les blessures. Ces protections permettent de travailler à grande vitesse sans risques et avec un mental relâché, condition essentielle à la progression.

Que ce soit à mains nues ou avec armes, les combats sont toujours effectués dans un esprit d’entraide (sauf durant les compétitions), les pratiquants ne cherchent pas à se dominer l’un l’autre, mais à évoluer ensemble. Le combat devient un dialogue, dans lequel chaque attaque est une question et chaque contre-attaque une réponse, devenant à son tour une question.

Dans sa dimension d’autodéfense, le YOSEIKAN BUDO étudie de nombreuses techniques pour contrer un attaquant. Le pratiquant apprend à développer un maximum d’efficacité à l’aide d’atémis, de clés, de projections et d’immobilisation. Cette partie, contrairement à la dimension sportive, est réaliste. C’est la recherche d’efficacité qui est au centre. La stratégie et les éléments liés au mental sont étudiés.

Le YOSEIKAN BUDO est également un art martial. Il se réfère à la tradition japonaise du budo et véhicule les mêmes valeurs de paix, de justice, de courage et d’entraide mutuelle. Les katas sont le vecteur principal pour travailler cette dimension. L’école YOSEIKAN BUDO est composée de katas exécutés à mains nues ou avec armes traditionnelles, seul ou avec partenaire.

Le Yoseikan Budo, une méthode multidisciplinaire et un laboratoire de recherches

Si toutes les formes de combat sont réunies au sein de l’école YOSEIKAN BUDO, il est possible de les commenter séparément pour mieux comprendre les principes et l’esprit de cette école.

Lors d’un combat, le pratiquant de YOSEIKAN BUDO utilise tour à tour différentes techniques et les adapte aux différents paramètres, notamment la distance et le type d’attaque. Le YOSEIKAN BUDO a intégré sous une même forme les principes et les techniques de la boxe anglaise, l’aïkido, du judo, du karaté, du jujitsu, de la lutte, du kendo, du kobudo. De par la nature de son contenu, le YOSEIKAN BUDO propose différentes approches d’entraînement.

Aïkido

L’aïkido du YOSEIKAN est basé sur l’utilisation des flexions, des  torsions et extensions  articulaires, les projections, les immobilisations et les étranglements. Ces techniques sont mises en place à l’aide de déplacements circulaires spécifiques favorisant le déséquilibre harmonieux du partenaire. Il est ainsi possible de pratiquer des techniques dangereuses de façon fluide, souple et contrôlée, évitant les risques de blessures.

Reprenant l’idée du fondateur de l’aïkido Me Ueshiba Morihei, qui a développé les techniques de clés issues du ju-jitsu sous une forme circulaire afin de ne pas blesser les pratiquants, Me Mochizuki y a ajouté des techniques de projections provenant entre autres du judo et du jujitsu comme les sutemis (projections en chutant soi-même), les fauchages, les projections de hanches, etc…

La forme d’attaque est aussi spécifique au YOSEIKAN BUDO, puisque les pratiquants sont formés aux techniques de pieds et de poings du karaté et de la boxe. Le YOSEIKAN budoka pratique ainsi le l’aïkido sur toutes les types d’attaques possibles, ce qui inclus les coups de pieds. L’attaquant s’engage entièrement, afin de donner l’occasion à son partenaire de répondre à une attaque proche de la réalité.

Jujitsu

Le jujitsu du YOSEIKAN est une méthode réglementée qui exclut l’utilisation des techniques de frappe et qui par laquelle a pour objectif d’arriver à saisir son partenaire de travail pour l’amener au sol par une technique de projection et par la suite doit finaliser par une technique d’immobilisation, de clé ou d’étranglement. 

Kempo

Le kempo correspond à la partie sportive du YOSEIKAN. Cette méthode réglementée étudie les atémis (techniques de frappe mains et jambes) et les projections du YOSEIKAN BUDO. Elle développe la puissance physique, l’endurance, L’anticipation, la coordination espace-temps (le timing) et l’efficacité dans le combat à mains nues.

Les techniques de frappes sont issues des recherches de Me Hiroo Mochizuki en karaté (shotokan et wado ryu), en boxe française et en boxe anglaise, tandis que les projections sont un héritage du judo et du ju-jutsu. Me Mohizuki a développé dans l’apprentissage de ces techniques la notion d’onde de choc, augmentant ainsi la puissance des coups et des techniques.

Dans un combat, le YOSEIKAN budoka utilise tour à tour des techniques de frappe, de projection, de clé ou d’immobilisation, en fonction de la situation : type d’attaque, distance, gabarit et style de l’attaquant, timing… La variété technique est ainsi augmentée.

Le « combat d’entraide » (kyoei randori) est une forme de combat qui repose sur l’entraide mutuelle. Les pratiquants combattent de façon fluide et laissent certaines opportunités à l’autre, ce qui est une façon de lui poser une question. Sa réponse peut être sous forme de blocage, d’esquive, de contre-attaque, de clé ou de projection devient à son tour une question. Cette forme de randori est celle développée par Me Jigoro Kano en judo, « entraide mutuelle ».

Par contre, s’il veut approcher de plus près le combat réel, le YOSEIKAN budoka peut s’engager s’il le désire dans le combat de compétition. Il s’agit ici de chercher à gagner le combat. Afin de préserver les combattants de toute blessure, les combattants doivent porter des équipements de protection. Le YOSEIKAN BUDO est avant tout une méthode de développement personnel qui permet de construire et préserver le corps. De plus, les techniques non contrôlées et considérées comme dangereuses sont interdites.

Kenjitsu

Le  kenjutsu est caractérisé par le travail avec une réplique du katana japonais, le sabre de bois que l’on appelle le boken. Le travail peut se faire de façon individuelle ou avec partenaire(s). Le kenjutsu du YOSEIKAN s’inspire de la tradition des samouraïs qui devaient s’adapter à la diversité des situations et être très efficaces ainsi, et contrairement au kendo, il est possible d’attaquer sur toutes les surfaces du corps.

Iaido

L’iaido du YOSEIKAN est l’étude de l’arme de prédilection des samouraïs japonais : le katana.  L’iaido est l’art de dégainer le sabre, de couper et finaliser le combat, d’égoutter et nettoyer la lame et finalement de rengainer son arme. Pratiqué seul, contre un ou plusieurs adversaires, l’iaido enseigné au YOSEIKAN insiste sur la concentration, la pureté du mouvement, la maîtrise de soi, la sensation de combat réel (entre la vie et la mort) et le développement de l’énergie interne.

Kobudo

Le kobudo du YOSEIKAN est par définition l’étude des armes anciennes, entre autres : le bô, le jô, le nunchaku, les tonfa, le saï, la naguinata, et le tanto.

Armes de mousse

Les armes en mousse (combo-petit, tambo-moyen, tchobo-long) permettent un travail et une compréhension plus réaliste des techniques. Du à leur confection et à leur fabrication et en portant des protections appropriées, il est possible de travailler avec des frappes réelles.

Les armes de mousses sont d’excellents outils pédagogiques et peuvent être considérées comme soit des bâtons ou des lames. Pour tester les techniques en situation de combat, les pratiquants les utilisent. Bien que le poids des armes en mousse soit inférieur à celui des armes réelles, cette forme de combat permet de travailler à de très grandes vitesses sans danger, ce qui augmente la réactivité (réflexes), la capacité d’adaptation, le sens du combat. La maîtrise du maniement de ces différents types d’armes, lesquelles ont des tailles, des formes et des utilisations diverses, induit l’exploitation du travail à différentes distances et nécessite ainsi de développer ses facultés d’adaptation puisque le pratiquant étudie toutes les armes et les confronte l’une à l’autre : couteau contre sabre, nunchaku contre sabre, 2 bâtons contre un sabre, etc.